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COQUELICOT OU SHALL WE DANCE? //
CIE 4120.CORPS 

Scénographie / Construction

 

Chorégraphie : Nancy Naous 
Avec : Nancy Naous, Dalia Naous, Dounia Massoud

Musique : Hadi Zeidan

Lumière, régie : Marine Flores

Scénographie et accessoires : Marta Pasquetti

Costumes : Marta Pasquetti 

Photo @ Marta Pasquetti

Coproductions :
Maison folie Wazeem
Avec le soutien de : l’Atelier des Artistes en Exil, l’Atelier de Paris CDCN, la Briqueterie CDCN...

Le spectacle Coquelicots ou shall we dance ? questionne l’endurance physique du corps féminin, sa résistance, sa persistance, le plaisir ou l’inquiétude de se mouvoir sans arrêt. Trois corps de femmes (deux danseuses et une comédienne - chanteuse) occupent le plateau, ensemble ou séparés ; ils habitent l’espace et le temps par un mouvement vibratoire et incessant.

"Coquelicots ou shall we dance?" prend son origine dans les entretiens que Nancy Naous a menés de 2018 à 2020 avec des mères et des épouses de disparus de la guerre civile libanaise (1975 à 1990).
Nancy : « Comment fais-tu pour faire passer le temps? supporter cette absence? »
Mère dont le fils est porté disparu: « Que veux-tu que je fasse? je bouge!»

Elle bouge, elle danse. Elles bougent. Elles dansent.

Espace scénographique

Le temps qui passe, les corps qui se modifient dans l'attente, des gestes qui se répètent. Comme des Pénélopes modernes, j'ai imaginé ces femmes attendant et devenant toujours plus fortes. Comme des Pénélopes, je les ai imaginées retracer les mêmes gestes, faisant et défaisant une toile imaginaire. Cette toile est tissée de souvenirs, d'objets, du temps écoulé et de la métamorphose.

 

Mon point de départ pour la création artistique a été le fil. Le fil comme matière première du tissage, comme symbole de liaison. J'ai décidé de travailler l'idée du fil et du tissage à travers une matière recyclée, usagée, et en même temps contemporaine, telle que le caoutchouc des chambres à air.

 

J'ai modifié la structure de plus de trois-cent chambres à air, créant ainsi de longs fils d'épaisseurs différentes, expérimentant le tissage, le tressage, la découpe et la couture. J'ai ainsi créé des éléments de costumes scénographiés, jouant sur l'accumulation de la matière, la longueur et le tissage.

 

J'ai délimité et contraint l'espace de jeu à un carré blanc de 6m sur 6m. La délimitation de l'espace scénique à la surface d'un ring de boxe contribue à accroître la sensation de répétition et de puissance, apportant une autre dimension dramaturgique à l'espace liée à la vitalité et à la résistance quotidienne plutôt qu'à la victimisation des femmes.

 

Ce lieu hors du temps est parfois envahi par la masse de matière noire / longues chevelures représentent à la fois l'attente et le cours du temps, ainsi que la force de résistance, devenant des armures, des espaces de souvenir et de lien au passé, mais aussi une représentation du présent.

 

Les costumes sont également au service de la dramaturgie de l'attente et de la métamorphose due au passage du temps. Nous travaillons donc avec l'accumulation de couches et des gestes répétés. L'accumulation conduit naturellement à la modification du corps et des mouvements sur le plateau.


 

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