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LES TROIS SŒURS/ PROJET FIN D’ÉTUDE // CENTRALE FIES

Scénographie / maquette

 

Texte de Tchekov

Mise en scène fictive

La notion de la triade exprime le concept de la totalité à travers les trois dimensions au temps: le passé, le présent et l'avenir

 L’espace devient obscure, plein de lumière, restreint, énorme. Les temps et l’espaces s’expriment concrètement à travers ce mouvement.
Dans les trois sœurs l’histoire est à la fois l’histoire personnelle et l’histoire proprement dite.
Le temps est à la fois un temps individuel et un temps universel.
Nous sommes à la fois dans un espace construit, réaliste et dans un espace hors du temps, sacré, transcendent.

Dans la maison de Prozorov et dans le théâtre. C'est une pièce écrite à cheval entre deux siècles, le 19ème et le 20eme siècle. Une époque pendant laquelle on remets en discussion le concept du temps avec les premières théories de Einstein sur la relativité, où l'on cherche à arrêter le temps à travers la photographie. C'est l’époque dite de l'accélération, ou l'on écrive The time machine di Wells. 
inscrire cette oeuvre dans ce contexte, en souligner la base philosophique lié au temps, à la relativité, à une place transcendante, il permet de comprendre l'atemporalità de l'oeuvre de Tcheckov.

 

Pour la conception de mon espace, je suis partie de l'analyse du temps dans la pièce.
Le dualisme entre un temps quotidien et un temps universel, entre un espace du réel et un espace du transcendent.
La perception constante de cette dualité de dimensions est devenu mon fil d'Ariane.

Mon projet est un projet in situ, je pars de mon lieu, de la réalité, pour perturber la perception du spectateur. 
Dans les didascalies de Trois sœurs, Tchekhov nous donne des indications qui mêlent réalisme et fiction. 

La maison de Prozorov devient par moment la scène ou le théâtre où l'on joue en coulisse. Ces doubles indications soulignent la présence d’un espace quotidien et d'un espace sacré et universel, comme celui du théâtre.

J'ai décidé de récréer un espace réaliste, de reconstruire les murs du lieu, et de le décliner, de le brouiller jusqu'à reproduire cette confusion de perception de laquelle nous parle Tchekhov.

La progression du temps dans l'espace crée des mouvements qui sont traduit dans la pièce avec des changements de point  de vue.  

L'espace se modifie est se resserre, en changeant encore la perception du public.
Les murs glisseront sur la scène, apparaîtrons et disparaîtrons, dans un mouvement très lent, mécanique et circulaire, ce qui rappellera le mouvement mécanique des turbines. Un mouvement qui crée énergie et qui engendre autre mouvement. 
Ce mouvement troublera la perception de la réalité du spectateur. D'abord immergé dans un espace perçu comme réel, le spectateur prendra ensuite conscience de la fiction.


Les murs arriveront sur scène pour créer des nouveaux espaces de jeu, des coulisses, espaces du sacré et de l'invisible.
Les murs glisseront en dehors du cadre visuel du public pour troubler encore la perception de l'espace.

 

J'utilise les deux scènes mises à disposition par la CENTRALE FIES, la pièce se jouera en continuum et en parallèle dans les deux salles, les éléments du décors glisseront d'une salle à l'autre, dans un mouvement circulaire, de temps infini.

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